Page 13 - La communication financière à l'ère digitale
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UNE VEILLE ACTIVE POUR CONTRER LES RUMEURS : LE CAS DE VINCI
Fin 2016, l’action en Bourse du groupe Vinci chute brutalement de 18% suite à l’envoi d’un faux communiqué à quelques rédactions. Il annonce le licenciement de son directeur financier à la suite d’erreurs d’écritures comptables. Les médias, agences de presse et chaînes d’information, telles Bloomberg sont visés ; ceux-ci décident de relayer l’information.
Presque instantanément, les algorithmes qui suivent le cours de la Bourse et analysent les communiqués, déclenchent les ordres de vente. Au bout de quelques minutes le cours est suspendu, jusqu’à la publication d’un démenti par le groupe. Mais celui-ci a déjà perdu 7 milliards d’euros de capitalisation boursière. Suite à cette attaque, Vinci décide de porter plainte contre X pour « escroquerie en bande organisée ». L’AMF a également enquêté pour déterminer les responsabilités et a publié des travaux en février 2017 sur les mesures susceptibles de prévenir de tels incidents.
À noter que plus l’audience d’une société est importante sur les réseaux, plus elle a de chance de contrer une attaque et des rumeurs en publiant directement sa version des faits auprès de ses abonnés.
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