Page 15 - La communication financière à l'ère digitale
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 2. Une communication complémentaire, perçue comme secondaire
Un com
Bien que l’influence des réseaux sociaux soit réelle, la nouvelle donne digitale rencontre encore quelques obstacles. De fait, 72% des professionnels travaillant dans les services “Relations Investisseurs” ont reconnu “ne pas utiliser les réseaux sociaux dans le cadre de leur activité professionnelle”, selon une étude menée en 2016 par NIRI et relayée sur equities.com. Pourtant, dans le même temps, l’impact d’un tweet est de plus en plus visible.
Pour Michael Otis, analyste financier américain installé à Paris, il n’y plus une seule communication financière mais plu- sieurs : « Les actionnaires et les analystes sont présents aux présentations des résultats et sont les premiers à accéder aux publications en ligne. Par contre, pour amplifier des actualités
comme les acquisitions ou les investissements, les réseaux so- ciaux aident à faire le buzz et peuvent faire vite monter l’action. » Le communiqué de presse reste donc la norme culturelle pour communiquer de l’information privilégiée, soit une information susceptible d’avoir une influence sur le cours de la Bourse.
Marina Alcaraz, journaliste au quotidien économique Les Echos, explique : « En tant que journaliste, je me dirige vers l’information à la source, c’est-à-dire le communiqué de presse et les documents destinés aux analystes des sociétés cotées (sur leur site).»
Cependant, de plus en plus d’entreprises cotées investissent les réseaux sociaux pour faire connaître leurs résultats. Selon FTI Consulting, qui les a sondées en avril 2018, 80% des sociétés de l’indice CAC40 utilisent au moins un réseau social pour leur communication financière. A 70%, celles-ci ont choisi d’être sur Twitter. Facebook est le moins plébiscité, utilisé par seulement 13% d’entre elles.
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