Page 40 - La communication financière à l'ère digitale

3. Les assistants virtuels et avatars
Les vir
Et si la communication financière était écrite par des robots ? Dans une étude, Deloitte montre comment les technologies cognitives peuvent faciliter les relations investisseurs. L’intelligence artificielle, grâce aux technologies de natural langage generation (NLG) qui sont capables de produire du sens à partir de chiffres, pourra prendre en charge les activités répétitives qui mobilisent les équipes. Ces dernières auront plus de temps pour se concentrer sur des tâches à plus grande valeur ajoutée. Un robot pourra par exemple automatiquement rédiger le matériel de préparation des « earnings call ».
Résultat, les dépenses en produits et services automatisés devraient
croitre de 36% d’ici 2021, selon HFS Research. Ces services sautomatisés, capables de classer, extraire, envoyer des informations, sont parfois 15 fois plus efficaces que des humains et offrent 15 à 90% de réduction de coûts sur une tâche dans le département financier de
En plus de ces règlements, il doit aller de plus en plus en vite. Intégrer et interpréter des datas, avoir des compétences digitales, le tout « dans des structures qui sont ralenties par de lourdes procédures légales » (BCG). Il est celui qui doit choisir les bons outils qui permettront de comprendre ce que dit la communauté d’investisseurs et de lui répondre de manière appropriée.
Dans les grandes entreprises, c’est à lui que reportent les équipes de la communication financière. Dans les plus petites, elles reportent directement au CEO, rappelle une étude EY de 2017 « Budget planning in financial communication and disclosure ».
• Des robots éthiques pour empêcher
les dérives ?
Le fonds Bridgewater utilise l’IA pour contrôler les cours. Le plus gros hedge fund (gérant 160 milliards de dollars d’actifs) a annoncé en 2016 mettre en place un fonds entièrement contrôlé par des algorithmes informatiques. Grâce à l’intelligence artificielle, les robots Bridgewater pourront prendre les meilleures décisions sur leurs propres employés, mais aussi sur les cours en évitant les effets liés à la volatilité, promet-on.
l’entreprise.
• Le nouveau « super CFO »
tPour coordonner ces nouveaux outils de l’engagement et de la production d’informations, le rôle du CFO sera de plus en plus clé. Il doit répondre aux attentes des analystes financiers et des investisseurs (que l’AMF a publié en 2017 et disponible sur son site), tout en emmenant l’entreprise dans sa transformation digitale.
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