Page 42 - La communication financière à l'ère digitale
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 5. Les ICO : demain, tous investisseurs ?
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Avec cette technologie décentralisée, transparente où les échanges sont sécurisés, ce ne sont plus des actions que l’investisseur achète mais une monnaie virtuelle, des « tokens » (ou jetons), liée à l’activité - plus ou moins sans intermédiaires - de l’entreprise.
À ce titre, l’ICO déploie non plus une communication verticale comme lors d’une IPO classique, mais un échange d’informations transparent et décentralisé pour valider chacun des mouvements. Un certain nombre d’entrepreneurs peu scrupuleux ont évidemment saisi l’aubaine de cet investissement direct pour des projets parfois frauduleux, et sans offrir aucune garantie.
Aussi, en 2018, l’AMF sous l’impulsion du gouvernement français, a annoncé la création d’un VISA spécifique que pourront se procurer, si elles le souhaitent, les sociétés qui réaliseraient une ICO en France. Si le mécanisme se développe dans les prochaines années, il pourrait bien permettre à tout à chacun de devenir investisseur, en dehors des circuits financiers traditionnels.
 Les de
andis qu’elle est censée réinventer la manière dont nous échangeons, la Blockchain est aussi une technologie à surveiller de près dans le champ de la communication investisseur, et plus largement, d’une nouvelle relation actionnaire-entreprise. En 2017, les entreprises ont levé plus de 3,5 milliards de dollars dans le cadre d’ICO (Initial Coin Offerings), l’équivalent des « IPO » mais appliqué au potentiel de la « chaine de blocs » et des crypto-monnaies. En France, on comptait 51 levées de fonds en crypto monnaies en juillet 2018.
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